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Quebec
7 août 2007

aBUSer

"Aaaah enfin un nouveau message" je peux vous imaginer devant votre écran en train de siroter un coca.

Cela va bientôt faire 3 semaines que je n’avais pas Internet et j’essayais de voir ma boite mail au bureau pour essayer de garder contact encore avec le monde. J’ai plllleeeeiiiiinnnnn de petites anecdotes à vous raconter, mais ce soir je n’ai pas le courage de vous dévoiler toutes mes péripéties alors je vais vous raconter ma journée.

Un vent pluvieux et un ciel orageux grondaient dans l’air ce matin, les branches des arbres tapaient contre ma fenêtre et le réveil n’avait pas encore sonné. La chambre était étrangement sombre et je pouvais entendre la pluie s’écrasait sur le porche en tek. Lorsque je descendis dans la cuisine, Schuwi était devenu comme fou et incontrôlable et le son sourd du tonnerre faisait vibrer les fenêtres. La pluie était tellement dense et torrentielle que la terre ne pouvait plus l’absorber. Une journée de travail m’attendait déjà, et ce n’était certainement pas ce temps qui allait m’encourager. Ce n’est qu’une fois au bureau que la journée devint amusante, le matin en général je m’occupe du courrier et des factures et l’après midi je fais essentiellement de la logistique, mais tout ceci ne serait distrayant sans ma collaboratrice N. ! On parle aussi bien anglais l’un que l’autre ce qui est assez catastrophique au téléphone…  Enfin, la partie la plus drôle de ma journée, c’est la découverte du bus québécois ! Il est 5h20, le soleil a fait son retour et Sav me jette de la voiture et me donne un bout de papier avec une carte et des numéros de bus, son portable et quelques pièces « Essayes de rentrer à la maison, on doit aller à la banque ». Comme vous pouvez vous en douter, l’histoire que vous attendez n’est pas aussi rose, j’attends 15min pour le bus 202 et je dis au chauffeur en bon québécois que je dois prendre le bus 217 direction West « Ok, monte! » Pour l’instant tout va bien, mon voyage se situait au bord du lac dans un quartier somptueux : des maisons grandes comme des immeubles ! Je commençais à rêver d’une belle villa et d’une vie luxueuse lorsqu’une voix aigue m’interpella, «217 !! »  Je me réveille presque en sursaut et je descends du bus précipitamment sans regarder où j’étais. J’étais au bout milieu d’un carrefour sur une voix rapide. « Et merde ! » Je pouvais voir de l’autre coté de la route un abri bus, mais surprise pas de 217 ! Je suis perdu ! Je n’avais aucune idée comment rentrer chez moi, j’ai finalement demandé par désespoir à cette femme à l’age marqué sur son visage (ne croyait pas qu’elle s’est marquée 54 ans sur le front avec son eyeliner). Il fallait prendre le 201 qui m’amènerait à Fairview et là je trouverais le 217. J’attends encor un quart d’heure avant que le 201 arrive. « Je dois aller à Fairview » dis je au chauffeur, il répliqua  « je suis content pour toi ! »  La honte me frappa brusquement, mais j’étais perdu et je ne voulais pas être encore plus perdu même si ce que je viens dire n’a pas de sens ! Je fis un sourire débile et avança dans le bus, au 3eme rang à gauche était assise une femme à la ligne très ronde (voire même très très ronde) elle me dévisagea, elle avait les cheveux sel et poivre attachés en queue de cheval au dessus de l’oreille et des pustules rouges recouvraient son visage pâle, elle me fit un grand sourire et je découvris avec dégoût que ses dents étaient plus laides que son visage. Je lui répondis d’un sourire et m’assis bien au fond du bus. ½ heure plus tard, me voilà à Fairview, et j’attendis de nouveau le 217, une envie pressante soudain m’envahissa, pas de buisson à l’horizon, il ne me resta plus qu’à prier pour que le bus soit là rapidement, 20 min plus tard, j’étais en route. Il faut savoir qu’au Québec il y a 2 saisons, l’hiver et les constructions, en effet comme l’hiver est très rude (-40°)  les routes sont cassées donc pendant tout l’été ou du moins lorsqu’il ne neige pas encore il répare les infrastructures. Cependant certaine route n’étant toujours pas reconstruite, les secousses appuyaient sur ma vessie, et j’allais mouiller le bus. Une fois dans le quartier, l’autre soucis est qu’il est difficile de se repérer : tout est perpendiculaire et parallèle et si tu ne connaîs pas les grandes rues, tu es perdu ! Comme vous en doutez, j’ai réussi ce petit test, qui m’a pris 2h. Sv était tellement contente de me voir et fière de mon aventure. Je lui racontais mon coup de foudre dans le bus ainsi que des petites anecdotes et m’annonça une bonne nouvelle : internet était réparé !

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Commentaires
T
comment il écrit bien ploplo! Franchement, les fautes de grammaire et de conjugaison en moins, on dirait presque du marc levy... (mouarf!)<br /> Non jte taquine mais c'est vrai qu'on à l'impression d'y être avec toutes tes descriptions. <br /> En espérant que ta touche avec la grosse du bus aboutisse.<br /> Gros poutous<br /> <br /> PS: Oublies pas de mettre des photos de temps en temps
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